Bruxelles, le 13 novembre 2025 - « Tout ça pour ça ! », c’est en substance la réaction du SNI à la taxe sur les colis hors UE en débat au parlement européen. Les 2 euros supplémentaires seront utilisés pour le paiement des contrôles de douane supplémentaires. C’est nécessaire mais complètement insuffisant. Cela ne reflète par exemple en aucun cas le coût environnemental, ni n’aura d’incidence sur le prix juste des produits expédiés. Cela n’aura aucun effet dissuasif pour les consommateurs ni d’effet positif pour le commerçant local. Le SNI plaide pour une taxe nettement supérieure.
Le parlement européen, à l’initiative de la Commission, est en ce moment en train de débattre de la taxe sur les petits colis de moins de 150 euros en provenance de pays hors de l’Union européenne, essentiellement de Chine. Le compromis serait fixé à 2 euros par colis. « Tout ça pour ça ! », se désappointe le SNI, « c’est totalement décevant alors que les autorités clamaient haut et fort qu’on allait voir ce qu’on allait voir ».
Le SNI se plaint par ailleurs que cette taxe soit installée dans une pure logique administrative, voire financière pour l’état. « Ces 2 euros serviront en effet à couvrir le coût du renforcement des contrôles de douane ». Pour le SNI, la hausse des contrôles est évidemment nécessaire voire indispensable eu égard à la qualité médiocre des produits expédiés via les e-plateformes chinoises qui pratiquent de la sorte une concurrence déloyale envers les producteurs et commerçants européens soumis à de très nombreuses règles.
« L’envoi toujours plus important de colis en Belgique est un phénomène qui crée une concurrence déloyale et féroce pour le commerce indépendant », insiste Christophe Wambersie, secrétaire général Wallonie-Bruxelles du SNI.
« Cette taxe est totalement insuffisante. Elle ne permettra pas au consommateur de comprendre l’aspect du juste prix de ces produits chinois ». Le SNI explique que ces 2 euros n’auront aucun effet dissuasif envers le consommateur. « Ils ne reflètent en rien le coût environnemental ou sociétal de ces produits de basse qualité »
Le SNI plaide donc pour une taxe d’un montant nettement plus important et vraiment dissuasif pour le consommateur. « Si la taxe passe à 20 euros par exemple, le consommateur réfléchira probablement à deux fois avant de commander un t-shirt à 5 euros », conclut le SNI.