Bruxelles, le 10 aout 2022 - Entre 2017 et 2021, le nombre d’assujettis au statut social des indépendants de nationalité étrangère a augmenté de plus de 30% selon une analyse du SNI basée sur les chiffres de l’INASTI. Cette hausse est d’autant plus flagrante que le nombre total d’indépendants n’a lui progressé sur la même période ‘que’ de 13%. Le nombre total d’indépendants possédant une autre nationalité que la belge est de 160.839, soit un peu plus de 13% de tous les indépendants actifs sur notre territoire. Le trio de tête est inchangé depuis quelques années : Néerlandais et Français, respectivement au deuxième et troisième rangs, accompagnent les champions roumains sur le podium. « Ces derniers continuent leur très forte progression. Un peu plus de 25.000 en 2017 et plus de 40.000 fin de l’année dernière, soit 60% d’augmentation% ».
Fin 2021, il y avait 160.839 assujettis au statut social des indépendants de nationalité étrangère en Belgique. Cela représente 13,07% de l’ensemble des indépendants actifs dans notre pays. « Si l’on compare avec 2017, c’est une progression spectaculaire, » constate le SNI qui a analysé les chiffres de l’INASTI. « En cinq ans, le nombre d’indépendants de nationalité étrangère a ainsi augmenté de 34,02%. » Durant la même période, la population totale d’indépendants n’a, elle, crû ‘que’ de 13,07% ».
| Année | Nombre d'indépendants de nationalité étrangère | Nombre total d'assujettis | Quote-part par rapport au nombre total d'indépendants |
| 2021 | 160.839 | 1.230.419 | 13,07% |
| 2020 | 150.483 | 1.182.747 | 12,72% |
| 2019 | 143.133 | 1.145.015 | 12,5% |
| 2018 | 134.289 | 1.112.646 | 12,07% |
| 2017 | 120.012 | 1.087.763 | 11,03% |
Un trio de tête inchangé
En Belgique, le trio de tête reste inchangé. Les Néerlandais (12,33%) et Français (11,47%), respectivement au deuxième et troisième rangs, sont devancés par les Roumains (21,83%). Si le nombre absolu de leurs représentants continuent à augmenter, la proportion de nos voisins du Nord et du Sud diminue légèrement depuis quelques années. L’élément le plus frappant est cependant la très forte et constante progression des indépendants roumains. « S’ils étaient déjà les plus nombreux en 2017, ils n’étaient encore qu’un peu moins de 25.500. Aujourd’hui, ils sont plus de 40.000 à travailler comme indépendants en Belgique. C’est une hausse impressionnante de 59,8% en 5 ans ! »
Si l’on rajoute les Italiens (9,06%), ces quatre nationalités représentent près de la moitié de tous les indépendants étrangers ayant une activité sur le sol belge. « De manière générale, les ressortissants de l’Union Européenne comptent pour plus de 4/5 de tous ces affiliés. On constate toutefois des glissements importants. Outre la Roumanie, des pays comme la Bulgarie ou le Portugal explosent, » poursuit le SNI.
Et leur répartition régionale ? « Sans surprise, leur concentration par rapport à la population générale des indépendants est la plus forte dans les grandes villes comme Bruxelles mais aussi Anvers, Liège ou Charleroi. Mais elle n’est toutefois pas également répartie. Bruxelles concentre ainsi plus de la moitié des Roumains actifs dans le pays tandis que la Flandre et la Wallonie accueillent évidemment respectivement la quasi-totalité des Néerlandais et des Français ».
Se réjouir tant en restant attentif
« Nous nous réjouissons de voir cette vocation entrepreneuriale chez des indépendants de nationalité étrangère. Notre pays et son économie ont besoin d’entrepreneurs. Nous espérons cependant que les abus restent limités, notamment en matière de faux indépendants, un phénomène que nous avons malheureusement déjà dû constater par le passé. Cela ne peut pas conduire à de concurrence déloyale pour les indépendants belges, » conclut le SNI.